Démons
Résumé
Au fond c’est une banale histoire entre un homme et une femme. Murés. Dans l’appartement qu’ils avaient pourtant choisi pour être au monde ; à deux. Et puis le temps. Maintenant, il faudrait sortir d’ici. Plus de force ?! Ou bien c’est qu’ils s’aiment. Je ne sais plus. Ils frappent et se débattent. Pour créer du mouvement. Pour se sentir vivants. C’est d’un ordinaire. Si, si je vous assure. C’est vraiment dégueulasse.
Adaptation
Un appartement avec dedans, un couple qui se débat pour se sentir vivant. Une histoire banale. Pour tromper l’ennui, ils invitent un autre couple, des voisins. Mais c’est tout l’immeuble qui vient. C’est-à-dire nous, assis là, témoin de cette violence, si maligne qu’elle ne s’immisce que dans l’intime. Les Démons, que Lars Norén dépeint en 1984, portent ici les prénoms de leurs interprètes, Lucrèce et Antonin. Le voici de retour chez eux avec une urne funéraire : sa mère adorée, dont les cendres vont se répandre sur leur amour consumé. Les malins s’écorchent bien : chacun déverse son fiel, fait le show, chante faux et sourit forcé aux convives, engagés fatalement dans le conflit affectif. L’audacieuse Lorraine de Sagazan se glisse sous les mots crissants de cet héritier d’Ibsen et entaille précisément là où jaillissent nos monstruosités ordinaires, une fois ôté le masque de la bienséance sociale. Elle réécrit, flanque d’improvisations le texte acéré et convie le spectateur en son coeur, en face à face. Au centre, sur le fil de l’instant et de l’interaction, les deux acteurs exultent, et nous avec. Car c’est atroce mais jouissif. La première signature de La Brèche perce avec délectation un théâtre de la déflagration, à fleur d’émotion et de sensation. Rien n’est interdit à la représentation, pourvu qu’elle produise du vivant.
Vidéos
Revues de presse
Démoniaque, ce spectacle l’est de bout en bout (…) On ne perd ainsi pas une miette des regards de travers et autres phrases asssassines que s’échangent les deux acteurs, on entend jusqu’au souffle haletant qui sort de leur poitrine. Une représentation à feu, à sang, à l’os. Comme on aime.
Joëlle Gayot, Télérama Sortir
Invitation à une scène de ménage perverse et glaçante. (…)
A travers le choix d’un dispositif bifrontal - plaçant le public au plus près de l’action -, Lorraine de Sagazan
s’inspire librement de cette situation de départ pour faire de chaque spectateur un invité privilégié et le témoin
effaré de ce huis clos dévastateur.
Patrick Sourd, Les Inrockuptibles
Le texte de Lars Noréen, elle l’a resseré, adapté. Surtout, elle a eu une idée lumineuse. (…) Au lieu d’inviter chez
eux leur seul couple de voisins, c’est le public tout entier qu’ils prennent à partie. Et ça marche merveilleusement.
Les scènes d’impro se multiplient. Antonin alpague les spectateurs (…) Ainsi réchappée la pièce de Lars Norén prend
fortement sens. Bravo.
Jean-Luc Porquet, Le Canard Enchainé
Les deux acteurs, Lucrèce Carmignac et Antonin Meyer Esquerré sont stupéfiants de naturel (…) Derrière ceux
qui très tôt ont prouvé qu’ils avaient du talent et de l’audace : Julien Gosselin, Thomas Jolly, Jeanne Candel,
Samuel Achache, Julie Deliquet, la relève est déjà prête.
L’expérience de ce Démons est bluffante, pas question de dévoiler ici le secret de cette mise en scène, mais ce
qui est certain c’est que le public explore avec les acteurs un nouveau territoire du théâtre
Thierry Fiorile, France Info
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