Un sacre

Pour écrire ce spectacle, Lorraine de Sagazan et l’auteur Guillaume Poix ont décidé d’aller à la rencontre des gens, le plus de gens possible, comme une manière de rompre l’isolement forcé dans lequel nous étions tous plongés. Pendant six mois, ils ont donc rencontré près de trois cents personnes.

Au fil des récits, ils se sont rendu compte qu’il y avait, dans presque chaque histoire qui leur était confiée, la présence d’un mort. En rencontrant ces vivants, ils ont eu la sensation de rencontrer leurs morts.
Où pleurer les morts ? Où parler d’eux ? Où parler de la nôtre, de mort ? Il leur a semblé qu’un lieu manquait.

Un lieu où les athées, les rationalistes, les sceptiques, les agnostiques, ceux qui doutent, ceux qui ne savent pas, ceux qui voudraient croire mais n’y parviennent pas pourraient évoquer la mort sans tabou, sans peur ni préjugé.

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Press reviews

La metteuse en scène propose un spectacle intense, une “expérience d’absolue proximité et de consolation” à la puissance cathartique. (…) Cette réussite tient, enfin, à des acteurs d’une présence fracassante, qui sont toujours eux-mêmes, à travers les récits qu’ils incarnent. (…) Le vie ne fait pas toujours de cadeau, mais la mort, avec Lorraine se Sagazan, nous en fait un magnifique.

Fabienne Darge, Le Monde

Leur spectacle est une célébration mêlant la joie aux larmes et même l’humour loufoque au désarroi le plus sensible. Preuve, une fois encore, de la puissance de sublimation du théâtre (…) Ce sacre par ses points d’orgue dansés et sa progression vers une nature foisonnante retrouvée pourrait aussi résonner avec celui de Stravinsky. Saisissant.

Emmanuelle Bouchez, Télérama

Un sacre irradie de toutes parts, de sa beauté scénographie, de la singularité de chaque récit. Les interprètes flamboyants, leurs tonalités variées et leur adresses public, percutantes. Un magnifique choeur dansé vient accompagner mots et morts. Ce spectacle dégage une énergie intense et fébrile (…) Frontal et bouleversant, Un sacre porte à son paroxysme l’essence de l’expérience théâtrale, individuelle et collective.

Marie Plantin, Théâtre(s)

Sagazan fait du public une force agissante, prenant le spectateur à témoin de cette cérémonie profane. Elle agrège les vulnérabilités individuelles en une communauté compassionnelle, non pas larmoyante mais rédemptrice. Spinoza l’aurait peut-être dit ainsi : Un sacre n’est pas une victoire contre la mort, mais une victoire de la vie.

Matthias Daval, I/O Gazette

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