Les règles du jeu

Résumé

C’est au coeur de la plus vieille ville des Pays-des-Guerres que commence notre histoire, au lendemain de la dernière des dernières guerres. Deux enfants se retrouvent chaque jour au milieu des champs de ruines, du temps brisé et de la poussière. Leurs rêves façonnent un nouveau monde. Ils sont les acteurs d’un jeu de construction magique, univers de tous les possibles, qui nous laisse entrevoir que le monde pourrait être ce que l’on s’autorise à en rêver.

Il y a le siège d’Alep, raconté par les tweets de Bana, 7 ans, aidée de sa maman. Il y a les images d’enfants en sang, retransmises sur les écrans du monde entier. Il y a aussi, après la bataille, les enfants qui jouent aux billes dans un décor post-apocalyptique, soulagés de ne plus entendre les balles. Les enfants qui reconstruisent leur école. La vie qui continue. Que faire quand on a tout perdu et que plus rien ne semble possible ? Quand, au milieu du cauchemar, on doit forcer le rêve ?

Note de Lorraine de Sagazan

Créer un spectacle pour de jeunes spectateurs est une des responsabilités les plus excitantes et les plus vertigineuses qui m’aie été confié. Cette assemblée de spectateurs – pour beaucoup « primo-spectateurs » – constitue les citoyens de demain et remplira peut-être nos théâtres dans quelques années. Ce public – que j’ai eu l’occasion de croiser de nombreuses fois lors d’actions culturelles et sociales en collège et lycée – me déplace dans mes recherches au plateau et redéfinit les contours de mon travail car il est en mouvement, en construction, tout en étant riche et exigeant.

Avec ce spectacle, je cherche plus que jamais à faire émerger la possibilité d’un débat et d’une réflexion. Plus que jamais je tente de conjuguer la plus grande exigence de travail au plateau avec un aspect ludique, intelligible et populaire. Je cherche ici à inviter les spectateurs à envisager les circonstances qui poussent un être humain à quitter son pays, les complications que cela implique et le repli fréquent de ceux qui restent, malgré le danger permanent que la mort représente. Je cherche à permettre la possibilité de reconsidérer que nos camarades de classe, nos voisins de paliers ou de quartiers ont peut-être une existence dont nous ignorons les fractures.

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